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Photo du rédacteurnicolas desilles

Impact carbone de l’alimentation

La réduction de la consommation de viande apparait désormais comme un enjeu vital face au défi climatique qui se présente à nous, à l’aube de ce 21ème siècle.

En effet, l’élevage d’animaux demande énormément de ressources.

Tout d’abord parce que les animaux d’élevage sont les plus nombreux. Il n’y a pas de données du nombre d’animaux dans les élevages mais on connait avec précision le nombre d’animaux abattus dans les abattoirs en 2019 : 3,2 millions chaque jour soit 1,2 milliard par an en France. C’est 17 fois plus que le nombre de français.

Ensuite, ces animaux consomment plus que ce qu’ils permettent de produire. Il faut par exemple compter 2,8kg de protéines végétales pour obtenir 1kg de viande de poulet ou encore 9,9kg de protéines végétales pour obtenir 1kg de viande de bœuf.

Enfin, quand on regarde globalement l’agriculture française, on peut voir que 74% de la production est destinée à alimenter les animaux d’élevage, alors que seulement 18% est destinée à l’alimentation humaine.


Réduire la consommation de viande signifie une réduction de la quantité d’animaux et en conséquence du nombre d’élevage. Envisager la végétalisation de l’alimentation soulève ainsi la question de l’avenir des fermes paysannes qui maillent notre territoire. Mais quelle part de la production représente vraiment ces fermes ?

Les dernières statiques disponibles nous informent que 82% des poulets de chair, 81% des poules pondeuses, 90% des cochons et 99% des lapins sont élevées dans des bâtiments fermés sans accès à l’extérieur. Concernant la viande de « bœuf », 80% provient de vaches laitières réformées, et seulement 8% bovins mâles de 24 mois et plus. Il apparait donc que les fermes paysannes, qui pratiquent l’élevage en plein air, représente une minorité. Cela fait bien longtemps que ce sont des élevages industriels qui garnissent les rayons des supermarchés et les assiettes des restaurants. Les paysans restant n’ayant pas d’autres choix que de se tourner vers les circuits courts : vente à la ferme, AMAP, Systèmes de paniers ou de colis, marchés de producteurs….

Ainsi le choix d’un menu végé le midi au R.I.E c’est une réduction conséquente de notre impact carbone, sans pour autant porter atteinte aux petites fermes.

On a tous à y gagner !

Sources :

Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : C&D 2020-11_SAA 2019 V2-Définitive.pdf (agriculture.gouv.fr)

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